Toute l’équipe de la Galerie Provost-Hacker est heureuse de vous inviter à l’exposition « Rock! » de l’artiste JonOne !
❗️Rendez-vous le 10, 11, 12 et 13 décembre de 10h à 21h pour l’inauguration de l’exposition en compagnie de l’artiste.
Même si mon parcours journalistique voire universitaire m’a tenu éloigné, à tort, de la pratique du Street art, lorsqu’il m’a été demandé d’écrire sur l’exposition : ROCK! de Jonone, j’ai accepté tout de go.
Et pourtant, le travail de Jonone m’est familier. Il fait partie de mon encyclopédie patrimoniale artistique, je reconnais ses œuvres sans ciller.
Et pour cause, l’américain John Andrew Perrelo aka Jonone est ce que l’on peut appeler un pionnier – même si j’en conviens ce terme est galvaudé, de ce que l’on nomme trop communément un Street artiste.
Rappelez-vous, les années 80, explosion des graffeurs dans un NY avant Giuliani, plus rude, plus trash, plus libre. Jonone en est, mais à l’instar de ses contemporains, sa pratique dénote. Pas dans les lieux d’exécution puisqu’il investit les trames de métros, les murs, façades, wagons et autres terrains de jeu des artistes urbains de l’époque. Mais dans sa démarche.
Une pratique imprégnée d’expressionnisme abstrait contrairement au figuratif qui pullule dans les rues.
Il voyage, traverse l’Europe, expose son premier solo en 1990 à Berlin, est soutenu par une française qui a du flair, agnès b., qui sera une de ses premières mécènes.
Il passe d’un art urbain à un art sur toile, et cette dichotomie se ressent dans ses œuvres. Gestes forts, envolés, énervés, aux couleurs puissantes, aux accumulations de couches successives. Spontanées.
Avec une palette de médiums pluriels, passant avec aisance de l’huile à l’acrylique, le New Yorkais n’a de cesse de revenir sur sa peinture, de questionner ses productions passées pour revenir, repenser, rajouter, enlever, réinterpréter. Sa peinture devient plus abstraite, et pourtant, sa signature artistique encore plus reconnaissable.
L’internationalité de sa carrière, entre Séoul, Miami, Monaco, Genève, Hong Kong, etc.
(je vous dispense de la liste de la géographie de son marché de l’art) fait de cet artiste un marqueur de l’histoire, une appropriation dans l’inconscient collectif. Qui, de fait, parle à tou·te·s.
C’est dans ce cadre qu’il faut aborder ROCK! de Jonone, à la Galerie Provost-Hacker après 10 années de collaboration, de rapport de confiance, de destins liés.
Et pour l’occasion, c’est dans un double espace que seront présentées des œuvres nouvelles, permettant de nourrir encore, au moins le temps d’une expo, la richesse d’une pratique qui portait les stigmates des années 90, et dont Jonone n’a eu de cesse de s’affranchir.
Marc Beyney-Sonier
‼️ Le masque sera obligatoire dans l’enceinte de la galerie et une jauge maximum sera appliquée dans le but d’appliquer la distanciation sociale
Crédits ? : Gwen Le Bras