Gaël Davrinche est un peintre français né en 1971. Il vit et travaille à Montreuil. Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2000, professeur de dessin contemporain et de peinture aux Ateliers de Sèvres depuis 2007, il mène depuis lors une carrière artistique internationale, collaborant à des expositions aussi bien en Europe (France, Italie, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni, Suisse, etc.) qu’en Asie (Chine, Hong Kong, Corée du Sud). L’œuvre prolifique de Gaël Davrinche, qui se décline sous la forme de peintures, dessins, sculptures ou encore estampes, réinvestit principalement les genres classiques du portrait et de la nature morte dans un dialogue plastique entre la tradition et la déconstruction complète de cette dernière.
L’artiste n’a en effet de cesse de creuser, fouiller, puiser au cœur de l’Histoire de l’Art dans les œuvres de ses illustres pairs ce qui fait selon lui l’essence-même de la peinture. Empruntant fréquemment au registre graphique de l’enfance, il cite et caricature avec humour les chefs d’œuvres de l’art européen dans le cadre d’une série fleuve nommée
« Les Revisités », entamée il y a une douzaine d’année et dont l’on décèle encore les soubresauts dans sa production actuelle. Posant la question de la légitimité du portrait peint, à l’heure où la commande n’existe plus, Davrinche affine sa pensée au fil des ans, notamment avec les séries « Under the skin » ou « Kalashnikov ». Fondamentalement libre, son geste se fait tantôt incisif et nerveux, tantôt parfaitement minutieux. L’audace avec laquelle l’artiste alterne les styles, passant du réalisme savant à l’expressionnisme le plus spontané, illustre tout l’attachement à la peinture en tant que médium aux possibilités encore inépuisables, bien que la critique ait maintes fois annoncé le contraire.
Parfaitement complémentaires, les « Memento Mori » apportent une respiration songeuse à l’œuvre de Gaël Davrinche. Dans cette série de dessins et de peintures représentant des fleurs fanées, l’artiste aborde par le prisme de l’allégorie le thème intemporel du cycle de la vie et dresse finalement en creux le portrait de l’homme face à sa propre inquiétude existentielle. Un sentiment intime, universel qu’il vient explorer avec beaucoup de poésie.